La dysplasie de(s) la hanche(s) est une affection congénitale à composante héréditaire qui touche plus particulièrement les chiens de grande race, avec une prédisposition connue dans certaines races, même si toutes les races, les chats y compris, peuvent être touchées.
L'hérédité porte sur plusieurs gènes, et leur expression cause un développement anormal de l'articulation de la hanche entre fémur et bassin. C'est une maladie évolutive invalidante et handicapante pour l'animal, et le dépistage doit être entrepris le plus précocement possible.
Les symptômes précoces sont bien connus: le chien marche en roulant des fesses, il a une position assise bien particulière, et rechigne à s'étirer ou sauter. Ils apparaissent généralement lors de la croissance de l'animal puisque la formation de l'articulation a lieu durant cette période.
Les symptômes sont évolutifs et consistent en un chien qui présente, en plus des premiers symptômes déjà cités, une douleur lors manipulation de l'articulation, de temps en temps une boiterie, avec parfois un refus de se lever dans les cas avancés.
La tolérance d'une dysplasie étant variable d'un individu à l’autre, les symptômes peuvent être assez variés.
Le dépistage consistait jusqu'alors en une radiographie de l'animal endormi, couché sur le dos, les jambes bien parallèles avec les rotules au zénith.
Il existe maintenant un dépistage précoce possible avant les 5 mois de l'animal (généralement entre 3 et 5 mois), qui nécessite un matériel particulier afin d'obtenir une position la plus standardisée possible: chien endormi couché sur le dos, queue maintenue dans l'appareillage, et jambes en contrainte.
C'est une radiographie qui permet d'obtenir un indice de distraction, indice qui oriente sur l'évolution de la dysplasie du jeune animal. Plus cet indice est élevé, plus les risques de développement d'une dysplasie ultérieure sont élevés, ou si la valeur seuil est dépassée on peut poser un diagnostic de dysplasie avérée.
L'indice de distraction est calculé par une seule personne, qui est un lecteur officiel, afin qu'il y ait le moins de biais possible par un effet opérateur dépendant.
Si les propriétaires le souhaitent, une intervention précoce est maintenant conseillée afin d'éviter tous les troubles annexes provoqués par la dysplasie non traitée sur les chiens dont l'indice de distraction est élevé lors de ces radiographies.
C'est une affection que les éleveurs cherchent à éradiquer de leurs lignées afin de pouvoir proposer des chiots dont les parents sont exempts de dysplasie.
La dysplasie étant une maladie évolutive débouchant sur de l'arthrose des hanches et parfois une sub-luxation ou une luxation des hanches, le traitement d'un tel animal engendre des frais conséquents: antalgiques, et parfois chirurgies coûteuses indispensables.
C'est pourquoi il est fortement conseillé lors de l'acquisition d'un chien de grande race de se renseigner sur le dépistage de la mère et du père du chiot.
Il existe de nombreux moyens actuellement pour limiter les effets délétères de la dysplasie sur un chien, telle la douleur, de plus en plus facilement contrôlable par un traitement adapté à l'animal, des supplémentations alimentaires permettent elles aussi de "protéger" ou de conserver un cartilage de l'articulation le plus efficace possible.