samedi 31 août 2013

La vaccination du lapin

On vaccine classiquement les lapins contre deux maladies: 

  • La myxomatose
  • La maladie virale hémorragique
Ce sont deux maladies graves, contre lesquelles il n'existe aucun traitement.
Depuis peu, le vaccin peut avoir lieu une seule fois par an, ce qui représente un progrès par rapport à la vaccination bisannuelle nécessaire auparavant.


Pourquoi vacciner ?


La vaccination a pour but une protection de l'animal contre des maladies qui peuvent être très invalidantes voire mortelles

La vaccination reste le meilleur moyen pour lutter contre les maladies infectieuses, il est reconnu et appliqué universellement aussi bien en médecine humaine que vétérinaire.

La vaccination systématique a même permis l'éradication de certaines pathologies telle la variole en 1981.
L'éradication des maladies concernant les chiens n'est pas encore à l'ordre du jour, mais la diminution des cas est flagrante depuis la grande médicalisation de vos compagnons.

La consultation vaccinale a aussi un intérêt pour votre animal :
  • la première visite de votre lapin consiste généralement en une consultation vaccinale, qui permet d'aborder toutes les questions que vous souhaitez avec votre vétérinaire (comportement, éducation, vermifuge, soins d'hygiène etc ...),
  • de vérifier le bon état général de votre lapin (yeux, dents, oreilles, coeur, poumons etc ...), le vaccin n'ayant lieu qu'après un examen complet de l'animal de la truffe à la queue,
  • de suivre les animaux plus âgés avec leurs maladies chroniques, ce au moins une fois par an, et de faire le point sur leur état de santé.

La vaccination consiste en une stimulation du système de défense  immunitaire de votre lapin. La réaction du système immunitaire, s'il se retrouve confronté à ces pathologies, sera alors plus rapide et plus efficace, empêchant votre lapin de tomber malade ou d'atténuer les symptômes de la maladie.


Quand vacciner ?

La vaccination concernera tous les lapins âgés de plus de 5 semaines en bonne santé. On évitera de vacciner un animal affaibli, c'est pourquoi l'examen clinique est de mise avant chaque vaccination (cf l'article sur les pathologies dentaires du lapin par exemple).

Les rappels sont annuels et regroupent les deux maladies en une seule injection.


Y-a-t-il des effets secondaires ?

La vaccination est un acte médical, qui n'est pas anodinAprès la vaccination on admet communément une augmentation de la température de 1 à 2°C transitoire, parfois on note l'apparition d'un petit nodule au point d'injection, qui doit disparaître dans les 10 à 15 jours; parfois encore une augmentation de la taille du ganglion drainant la zone d'injection, ce sans atteinte de l'état général.


Les maladies contre lesquelles on protège votre animal:

             1. La Myxomatose

Il s'agit d'une maladie virale, due à un Pox Virus, très résistant dans le milieu extérieur. C'est une maladie transmise par des vecteurs: principalement des mouches hématophages et des puces, mais aussi tous les insectes piqueurs, et même un animal de compagnie vivant exclusivement en intérieur n'est pas à l'abri.


Elle se présente sous 3 formes différentes:

  • La forme nodulaire, la plus fréquente, se caractérise, comme son nom l'indique, par des nodules principalement sur la face de l'animal, mais aussi au pourtour de l'anus et des organes génitaux du lapin. Elle est classiquement associée à une conjonctivite et un œdème des paupières. C'est la forme due au piqûres d'insectes, qui est donc principalement visible l'été.
  • une forme respiratoire, due au passage par contact de lapin à lapin, ou par aérosol. Elle engendre une pneumonie, un jetage nasal et là aussi une conjonctivite associée à un œdème des paupières. C'est une forme qui ne nécessite aucun vecteur et se rencontre donc toute l'année.
  • une forme cutanée moins fréquente, engendrant des petits boutons rouges.
Il n'y a aucun traitement spécifique contre la myxomatose. Le traitement est symptomatique, et doit permettre de laisser le temps au lapin d'éliminer le virus de son organisme.

             2. La Maladie Virale Hémorragique, ou VHD (Viral Haemorrhagic Disease)

C'est une maladie à origine virale, le virus étant présent dans toutes les sécrétions du lapin malade (selles, urines, jetage etc ...). La transmission se fait de lapin à lapin, ou par les éléments contaminés souillés. Les insectes peuvent aussi être vecteurs d'un lapin à l'autre.

Les symptômes sont plus que frustres, et l'évolution est plus que rapide: dans les 36 à 48 H qui suivent la contamination le lapin décède, après avoir présenté un état de fatigue important, parfois associé à une diarrhée hémorragique ou un jetage sanguinolent (d'où le nom de la maladie).
Il n'y a aucun traitement pour cette maladie.


Prévenir les maladies ... Comment limiter les risques ?

L'idéal est de vacciner régulièrement les lapins, ça vous l'aurez compris.

Mais on peut maximiser les chances en limitant l'accès à l'extérieur pour le lapin à la période favorable à la sortie des insectes piqueurs, investir dans une moustiquaire pour couvrir la cage du lapin n'est pas une mauvaise idée non plus afin de protéger les lapins à la tombée du jour.
Il est par ailleurs judicieux de ne pas laisser le lapin se rendre dans un coin du jardin que les lapins sauvages ont pu "coloniser" durant la nuit, ni de le nourrir avec des aliments provenant de la campagne et susceptible d'être contaminés par les selles des lapins sauvages.

lundi 26 août 2013

La vaccination du chat

La vaccination "classique" du chat comporte plusieurs valences, plusieurs maladies contre lesquelles la vaccination protège votre animal.

Dans la majorité des cas la vaccination "classique" comprend les valences suivantes :
  • Typhus,
  • Coryza,
  • FeLV, dit "leucose" (cf. plus loin).
On peut y associer une valence chlamydiose, qui n'est pas systématiquement proposée par les laboratoires.
La vaccination antirabique (contre la rage) ne concerne qu'un certain nombre de chats, et dans certains cas (notez que seuls les chats identifiés peuvent être vaccinés contre la rage, leur vaccin étant régulièrement reporté dans un passeport européen à numéro unique et registre national).

Pourquoi vacciner ?

La vaccination a pour but une protection de l'animal contre des maladies qui peuvent être très invalidantes voire mortelles. Cette protection concerne des maladies principalement virales chez le chat.

La vaccination reste le meilleur moyen de lutte contre les maladies infectieuses, il est reconnu et appliqué universellement aussi bien en médecine humaine que vétérinaire.


La vaccination systématique a même permis l'éradication de certaines pathologies telle la variole en 1981.
L'éradication des maladies concernant les chats n'est pas encore à l'ordre du jour, mais la diminution des cas est flagrante depuis la grande médicalisation de vos compagnons.

La consultation vaccinale a aussi un intérêt pour votre animal :

  • la première visite de votre chaton consiste généralement en une consultation vaccinale, qui permet d'aborder toutes les questions que vous souhaitez avec votre vétérinaire (comportement, éducation, vermifuge, soins d'hygiène,aborder le chapitre stérilisation etc ...),
  • de vérifier le bon état général de votre chat (yeux, dents, oreilles, cœur, poumons etc ...), le vaccin n'ayant lieu qu'après un examen complet de l'animal de la truffe à la queue,
  • de suivre les animaux plus âgés avec leurs maladies chroniques, ce au moins une fois par an, et de faire le point sur leur état de santé.



La vaccination stimule les défenses immunitaires de votre animal et induit une réponse immunitaire de son organisme. Cela permettra a l'organisme de votre chat de réagir plus rapidement et plus efficacement en cas de contact avec les virus ou bactéries responsables des maladies, et évitera à votre chat d'être malade, ou diminuera les symptômes et donc les séquelles de la maladie.

Quand vacciner ?


La première année, ou les premières vaccinations contre une pathologie, on parle de primo-vaccination. C'est le départ de la stimulation des défenses de votre animal contre les maladies dont on peut le protéger. Elle consiste en deux, voire trois injections, suivant la nature du vaccin, l'âge de l’animal étant lui aussi à prendre en compte.

Classiquement la vaccination du chaton peut commencer vers 8 semaines.



Après la première année, il est nécessaire de procéder à des rappels annuels réguliers; ceci afin d'entretenir et de maximiser la protection obtenue. Le plus souvent le rappel ne consiste qu'en une injection unique dans laquelle sont groupés tous les vaccins classiques de votre chat (lors de vaccin contre la rage, deux injections peuvent être pratiquées).
N'hésitez pas à vous renseigner auprès de l'équipe pour connaitre le meilleur protocole vaccinal pour votre chat.


Y-a-t-il des effets secondaires ?


La vaccination est un acte médical, qui n'est pas anodin.On injecte des produits qui vont agir avec le système immunitaire de votre animal. Cette stimulation du système immunitaire peut engendrer une fatigue temporaire, qui peut perdurer une demi-journée à une journée complète.

Parfois une douleur locale, ou un nodule au point d'injection, peut apparaître dans les 2 à 3 jours post-injection. Ces effets secondaires, rares, ne sont jamais graves. Au moindre doute le chat peut nous être représenté, et un traitement anti-inflammatoire adapté peut être prescrit, que ce soit en injectable, en local ou en comprimés .Ces effets secondaires bénins surviennent rapidement après l'injection, et ne sont pas responsable d'une baisse de l'état général, de vomissements ou autre, plusieurs semaines après l'injection. Dans ce cas la cause est toute autre et nécessite une consultation afin de diagnostiquer l'origine du problème.



Les maladies contre lesquelles on protège votre animal :

               1. Le Typhus ou Panleucopénie:

C'est une maladie très contagieuse due à un parvovirus, qui entraîne une gastro-entérite très sévère (vomissements et diarrhée généralement hémorragiques) évoluant vers la mort dans plus de 90% des cas chez les chatons et les jeunes adultes.

Sa transmission est très facile, et le virus est extrêmement résistant dans le milieu extérieur. Le Typhus est moins fréquemment rencontré en France aujourd'hui, grâce à la vaccination, très efficace.

                2. Le Coryza (et la Chlamydiose)



Le Coryza est un syndrome: une association d'une conjonctivite, d'une rhinite et d'une atteinte buccale avec parfois une trachéite. C'est donc un groupe de maladies principalement dues à un herpesvirus, un calicivirus, et des bactéries appelées chlamydies.

Les symptômes sont principalement une atteinte des voies respiratoires hautes (reniflements, éternuements, nez qui coule), des yeux (conjonctivites souvent purulentes, parfois ulcères cornéens),  de la cavité buccale (ulcères de la langue, des gencives ... ou amygdalites et atteintes des gencives des années plus tard).

La gravité du "coryza" dépendra de la période d'attente avant sa prise en charge et de l'atteinte au moment des soins, les séquelles n'étant pas toutes réversibles. La maladie est fréquente, très contagieuse, et se dissémine par voie aérienne.

Votre chat n'a pas besoin de sortir pour être en contact avec les éléments contagieux. Il suffit qu'un chat malade ai éternué dans le voisinage pour que le risque de contagion ne soit plus nul.


Cette pathologie renferme à elle seule 90% des problèmes respiratoires des chatsAucune classe d'âge, ou de race, ni même de sexe, n'est épargnée. La vaccination empêche le chat de présenter des symptômes de coryza, ou au pire en limite la gravité (un coryza peut être mortel).

Notons que la chlamydiose du chat peut, rarement, contaminer l'homme, qui développe alors une conjonctivite bénigne.


               3. le FeLV (Vaccin dit "Leucose")

C'est un rétrovirus très répandu, qui peut engendrer des défauts du système immunitaire, des anémies ou des tumeurs (comme les lymphomes par exemple). Tous les liquides corporels du chat peuvent être source de contamination (salive, urines, selles, lait, sperme, sang, sécrétions vaginales), mais le virus ne survit que peu de temps à l'extérieur. La contamination a donc lieu par contact de chat à chat.

Après l'infection 3 issues sont communément admises: le chat se débarrasse du virus spontanément (1/3 des chats), le chat devient porteur sain contagieux (1/3 des chats), ou il déclare la maladie, souvent mortelle (le 1/3 restant des animaux).

Le portage est décelable par un test sanguin réalisable facilement à la clinique par une prise de sangLe vaccin FeLV est efficace, et permet une bonne protection dès l'âge de 8 semaines. Ce virus n'affecte que le chat, il n'est pas transmissible à l'homme.



La maladie qu'on ne vaccine pas: le FiV (ou "SIDA" du chat)

Il s'agit d'un raccourci commun: on parle de SIDA du chat pour le Virus de l'Immunodéficience Féline (FIV). C'est un rétrovirus très répandu, qui a les mêmes particularités que le SIDA chez l'homme, mais n'est en aucun cas transmissible à l'homme: c'est une pathologie exclusivement féline.
La transmission a lieu lors de rapports sexuels ou de bagarre avec échange de fluides (griffures profondes, morsures), c'est pourquoi la stérilisation a un intérêt réel dans la protection vis à vis de cette pathologie.
Il n'existe à l'heure actuelle aucun vaccin contre ce virus.
Le dépistage de la séropositivité ou non de votre chat peut avoir lieu rapidement avec un test sanguin (généralement couplé au dépistage du FeLV) à la clinique.


mercredi 21 août 2013

La vaccination du chien

La vaccination "classique" du chien comporte plusieurs valences, plusieurs maladies contre lesquelles la vaccination protège votre animal.


Dans la majorité des cas la vaccination classique comprend les valences suivantes:
  • Maladie de Carré,
  • Hépatite de Rubarth,
  • Parvovirose,
  • Leptospirose,
  • Parainfluenza (part virale de la toux de chenil).
La rage reste une vaccination non obligatoire, sauf lorsque votre chien est amené à voyager(train, bateau, avion, camping, gîtes ruraux, hôtels ...). Seul un animal identifié peut être vacciné contre la rage, et ce vaccin sera régulièrement reporté dans un passeport européen à numéro unique inscrire dans un registre.
N.B. : Les chiens de catégorie doivent impérativement être vaccinés contre la rage.

La vaccination rage peut être demandée en chenil, mais la vaccination toux de chenil, non obligatoire, est plus que fortement conseillée dans les rassemblements d'animaux (expositions, chenils, pensions, élevages, cours d'éducation en groupe ...).



D'autres vaccinations moins "classiques" sont à discuter fonction du mode de vie du chien et de ses déplacements géographiques:
  • Piroplasmose,
  • Maladie de Lyme,
  • Leishamniose.



Pourquoi vacciner ?


La vaccination a pour but une protection de l'animal contre des maladies qui peuvent être très invalidantes voire mortelles. Cette protection concerne des maladies virales, bactériennes et même parasitaires.

La vaccination reste le meilleur moyen pour lutter contre les maladies infectieuses, il est reconnu et appliqué universellement aussi bien en médecine humaine que vétérinaire.

La vaccination systématique a même permis l'éradication de certaines pathologies telle la variole en 1981.
L'éradication des maladies concernant les chiens n'est pas encore à l'ordre du jour, mais la diminution des cas est flagrante depuis la grande médicalisation de vos compagnons.

La consultation vaccinale a aussi un intérêt pour votre animal :
  • la première visite de votre chiot consiste généralement en une consultation vaccinale, qui permet d'aborder toutes les questions que vous souhaitez avec votre vétérinaire (comportement, éducation, vermifuge soins d'hygiène etc ...),
  • de vérifier le bon état général de votre chien (yeux, dents, oreilles, coeur, poumons etc ...), le vaccin n'ayant lieu qu'après un examen complet de l'animal de la truffe à la queue,
  • de suivre les animaux plus âgés avec leurs maladies chroniques, ce au moins une fois par an, et de faire le point sur leur état de santé.

La vaccination consiste en une stimulation du système de défense  immunitaire de votre chien. La réaction du système immunitaire, s'il se retrouve confronté à ces pathologies, sera alors plus rapide et plus efficace, empêchant votre chien de tomber malade ou d'atténuer les symptômes de la maladie.

Quand vacciner ?

La première année, ou les premières vaccinations contre une pathologie, on parle de primo-vaccination. C'est le départ de la stimulation des défenses de votre animal contre les maladies dont on peut le protéger. Elle consiste en deux, voire trois injections, suivant la nature du vaccin, l'âge de l’animal étant lui aussi à prendre en compte (le vaccin piroplasmose lui, ne peut être envisager avant les 5 mois de l'animal par exemple).
Classiquement la vaccination du chiot peut commencer vers 7 à 8 semaines. La vaccination contre la parvovirose peut être entreprise bien plus tôt (5 semaines) lorsque la situation l'exige, avec des vaccins spécifiques.

Après la première année, il est nécessaire de procéder à des rappels annuels, voire bisannuels, réguliers; ceci afin d'entretenir et de maximiser la protection obtenue. Le plus souvent le rappel ne consiste qu'en une injection dans laquelle sont groupés tous les vaccins classiques de votre chien.
N'hésitez pas à vous renseigner auprès de l'équipe pour connaitre le meilleur protocole vaccinal pour votre chien.

Petit aparté : 
Il existe une idée répandue selon laquelle il ne faut pas sortir les chiots avant qu'ils ne soient correctement vaccinés ... Il est certain qu'on évite ainsi toute contamination potentielle par une maladie contagieuse, période où, en plus, le chiot est un peu plus vulnérable.
Par contre, il faut être réaliste : ne pas sortir un chiot avant ses 5 mois sous prétexte que ses vaccins ne sont pas "à jour" peut conduire à en faire un phobique, un anxieux, voire même un sociopathe ... ce qui est loin d'être souhaitable pour une vie de famille épanouie avec l'animal.
L'idéal étant de ménager la chèvre et le chou, afin de pouvoir avoir un résultat sur les impératifs sanitaires et comportementaux : on peut, et on doit, sortir le chien, en respectant les endroits non souillés, et ne lui faisant rencontrer que des animaux en bonne santé dont on connait le statut vaccinal. 

Y-a-t-il des effets secondaires ?

La vaccination est un acte médical, qui n'est pas anodin.
On injecte des produits qui vont agir avec le système immunitaire de votre animal. Cette stimulation du système immunitaire peut engendrer une fatigue temporaire, qui peut perdurer une demi-journée à une journée complète.
Parfois une douleur locale, ou un nodule au point d'injection, peut apparaître dans les 2 à 3 jours post-injection.
Ces effets secondaires, rares, ne sont jamais graves. Au moindre doute le chien peut nous être représenté, et un traitement anti-inflammatoire adapté peut être prescrit, que ce soit en injectable, en local ou en comprimés.
Ces effets secondaires bénins surviennent rapidement après l'injection, et ne sont pas responsable d'une baisse de l'état général, de vomissements ou autre, plusieurs semaines après l'injection. Dans ce cas la cause est toute autre et nécessite une consultation afin de diagnostiquer l'origine du problème.

Des effets secondaires graves tels chocs allergiques, problèmes de thrombopénie ... sont décrits mais restent plus qu'exceptionnels.


Les maladies contre lesquelles on protège votre animal:

             1. La maladie de Carré (C ou D pour Distemper en anglais).

Maladie très contagieuse, due à un virus, touchant essentiellement le chien, mais aussi le renard et le furet (qui doit d'ailleurs être vacciné tous les ans contre cette maladie). Depuis les programmes de vaccination, elle est moins présente, mais elle peut toucher occasionnellement les chiens de tous âges (les jeunes et les âgés étant plus vulnérables, comme pour toutes les pathologies en fait).

Le virus est inhalé, soit par la proximité d'un chien malade, soit par le contact avec les vêtements d'une personne ayant été en contact avec un chien malade.

C'est une maladie avec une expression variable : hyperthermie avec signes respiratoires (jetage, toux), troubles digestifs (vomissements, diarrhée), ou nerveux (tremblements, paralysie dans les derniers instants).

Aucun traitement n'est satisfaisant lorsque la maladie s'est déclarée, et l'évolution est quasi systématiquement mortelle dans les 2 à 4 semaines qui suivent.
Le vaccin contre cette maladie fait partie du protocole classique de vaccination de votre chien, il est très efficace, et son rappel a lieu tous les ans.

              2. L'Hépatite de Rubarth (H)

C'est une maladie due, elle aussi, à un virus entraînant une forte fièvre et une atteinte très grave du foie.
Elle est à l'heure actuelle rarissime, et sa vaccination est généralement associée à la maladie de carré.


               3. La Parvovirose (P)

Maladie due à un virus, excessivement contagieux, dont la transmission est très rapide. La résistance du virus dans l'environnement est possible jusqu'à 5 mois.
C'est une maladie qui touche principalement les chiots, et qui engendre de graves troubles digestifs (vomissements et diarrhées hémorragiques) ainsi qu'une pancytopénie (effondrement du système immunitaire). La mortalité est importante et survient dans les jours voire les heures qui suivent le début des symptômes.

Le vaccin est très efficace et la vaccination des chiots peut avoir lieu dès leurs 5 semaines de vie avec un vaccin surtitré dans les élevages où le risque de contagion est fort, mais elle a lieu classiquement à partir de 7 semaines dans les milieux non contaminés, auquel cas elle est associé aux autres pathologies lors de l'injection vaccinale.
C'est une maladie qui rentre dans les vices rédhibitoires, le délai de garantie pour porter le diagnostic de suspicion étant de 5 jours post-acquisition.

               4. La Leptospirose (L)

C'est une maladie due à un groupe de bactéries: les leptospires. Elles sont principalement transmises par l'urine des rongeurs, et peut toucher de très nombreuses espèces animales, dont l'Homme.
La contamination se fait principalement par contact avec des matières souillées par l'urine des rongeurs (marigot, marécages, flaques ... tous les milieux saumâtres sont concernés), plus rarement par morsure de rat, ou ingestion de viande contaminée, ou de la mère au fœtus.
C'est une maladie à conséquences graves pour le foie et les reins.
Le chien exprime une fièvre, une gastro-entérite, une jaunisse, des urines foncées, et une insuffisance rénale évoluant souvent vers la mort plus ou moins rapide de l'animal.
La leptospirose étant une zoonose, la contamination peut se faire à l'Homme par les urines d'un chien atteint, les urines de rongeur ou les morsures de ces derniers.
Le traitement existe, c'est une maladie qui répond plutôt bien à un traitement antibiotique long, à condition que les reins ou le foie de l'animal ne soient pas trop atteints.

Le vaccin est moins efficace que les autres vaccins classiques: sa durée d'action est plus courte (il peut donc nécessiter un rappel bisannuel), il ne concerne que deux des nombreuses souches de leptospires (les plus fréquemment rencontrées, à expressions cliniques les plus graves) et est donc moins efficace sur les autres souches. Il s'agit donc d'un vaccin imparfait, mais à l'heure actuelle, il n'y a pas de vaccin de meilleure qualité contre cette maladie: en attendant que la recherche mette au point un vaccin totalement efficace a durée d'action longue, les protocoles de vaccination contre la leptospirose prendront en compte le milieu de vie de vos chiens, et une vaccination régulière contre cette pathologie diminue les risques de contracter la maladie, et donc de développer les formes les plus agressives.
Sa vaccination est classiquement associé à ceux évoqués au dessus.

                 5. Les maladies infectieuses respiratoires (Parainfluenza, Pi; et Bordetella bronchiseptica Bb)

De nombreux agents pathogènes sont concernés, mais on parle communément de toux de chenil, causée par un virus (Parainfluenza) et une bactérie (Bordetella bronchiseptica).
Il s'agit de pathologies très contagieuses, sans nécessité de contact direct, la transmission se faisant par voie aérienne. Les collectivités animales sont plus sujettes à présenter ce type de pathologies, la promiscuité et les regroupements étant en faveur des agents pathogènes.
Le vaccin "toux de chenil" est d'ailleurs préconisé en cas de dépôt de votre animal en pension.
Les symptômes sont une forte trachéo-bronchite avec un chien qui tousse éperdument, c'est souvent bénin et peut régresser spontanément, mais cela peut aussi découler en une belle pneumonie, qui dans certains cas peut conduire à la mort de l'animal.
Il existe plusieurs types de vaccins: par injection, par inhalation. Le protocole employé dépendra du milieu de vie de votre animal et de ses éventuels contacts réguliers ou non avec ses congénères.

                 6. La Piroplasmose (ou babésiose, Bab)


C'est une maladie due à un parasite des globules rouges, engendrant une anémie rapide et mortelle si non traitée.
Le parasite est transmis au chien via l'action d'un vecteur: une tique, et l'infection prend quelques heures à se mettre en place. Le parasite se multiplie dans les hématies, puis les fait éclater, avant d'infester de nouvelles cellules, ce qui explique sa rapidité d'évolution.
Le chien présente généralement une fièvre, une fatigue importante, due à l'anémie, et des urines colorées, pouvant aller jusqu'au marron.
Mais les symptômes peuvent être plus frustres: asthénie, boiterie, parfois une toux ...
C'est une pathologie qu'il faut traiter en urgence ! Si le traitement n'est pas entrepris à temps, cette maladie est mortelle.

Le vaccin contre cette maladie existe, il nécessite que l'animal ait atteint au mois ses 5 mois avant d'être entrepris, et il faut deux injections la première année, comme les primo-vaccins classiques. Un rappel annuel est réalisé classiquement, mais il peut devenir bisannuel pour les chiens dont la région géographique est très concerné par les populations de tiques porteuses du parasite.
Il protège efficacement, mais pas complètement, votre chien, et permet d'éviter la maladie à un grand nombre de chiens, pour ceux qui l'attrapent par malchance, la forme est moins grave.
La vaccination ne dispense pas des moyens de préventions classiques tels spray, pipettes, colliers ...
On peut l'associer à un vaccin contre la maladie de Lyme (autre pathologie transmise par les tiques).

                   7. La Leishmaniose (Leish)


C'est une maladie due à un parasite: une leishamnie, petit protozoaire, qui vivent dans les cellules du système immunitaire du chien (les macrophages pour ne pas les citer). Elle est elle-aussi transmise par un vecteur: un insecte, tout petit appelé phlébotome, un minuscule moustique pour faire simple. C'est une maladie du pourtour méditerranéen, avec des zones plus ou moins atteintes et risquées pour vos animaux. Considérez que les vacances dans le sud de la France nécessitent un peu plus de protection et de prévention pour votre animal (leishmaniose, piroplasmose dans certaines zones, dirofilariose dans d'autres ...).


Le phlébotome, donc, pique le chien et lui transmet les leishmanies. La maladie ne s'exprime pas rapidement, et les symptômes sont très variés, généralement frustres, et d'évolution longue. Le chien leishmanien le reste toute sa vie.

vendredi 16 août 2013

Les problèmes dentaires du chien

Ou "Pourquoi doit-on détartrer préventivement un animal ?"


Rappels :

Le chien possède une dentition lactéale, ou "de lait", qui est remplacée progressivement durant les 7 premiers mois de sa vie. On considère qu'un chien a sa bouche "faite" vers 7 mois.

Estimation de l'âge d'un chiot au vue de la pousse des dents définitives
Il arrive parfois que certaines dents de lait ne tombent pas en temps et en heure, et occasionnent une croissance anormale et un positionnement anormal des dents définitives. On procède alors préventivement à l'extraction de ces dents de lait afin de permettre à la bouche de votre chien d'accueillir au mieux ses dents définitives.

L'usure des dents, surtout les incisives, permettra par la suite d'estimer ... à peu près ... l'âge de votre chien:
Estimation de l'âge d'un chien au vu de l'usure théorique de ses incisives
Le chien adulte possède 42 dents, réparties comme suit :
Mâchoire supérieure,
Mâchoire de chien adulte
par demi mâchoire:
  • 3 incisives,
  • 1 croc, 
  • 4 prémolaires,
  • 2 molaires
Mâchoire inférieure,
par demi mâchoire:
  • 3 incisives,
  • 1 croc,
  • 4 prémolaires,
  • 3 molaires



La maladie parodontale :

La dent du chien
La principale maladie rencontrée en dentisterie vétérinaire chez le chien est la maladie parodontale. Qu'est-ce que la maladie parodontale ?
On regroupe sous ce terme les maladies touchant le tissu de soutien des dents.
L'ensemble de ces tissus étant le parodonte et  se composant de  la gencive, de l'os alvéolaire, du ligament alvéolo-dentaire (noté ligament parodontal sur le schéma ci-contre) et du cément.



Cette pathologie est évolutive, et peut avoir des conséquences désastreuses: déchaussement des dents, dissémination de bactéries par voie sanguine, abcès rétro-orbitaire, ou même fracture de la mâchoire.

Le départ est généralement une gingivite, plus ou moins localisée associée à de la plaque dentaire.

Gingivite débutante

La plaque dentaire se dépose sur les dents et à la jonction dent-gencive. Le tartre s'accumule, puis finit par passer entre la dent et la gencive, qui se "décolle" de la dent. L'évolution est généralement un déchaussement de la dent, si ça ne finit pas en un abcès.

 
Maladie parodontale                                          Maladie parodontale, son évolution

Cette pathologie est de toute façon évolutive si rien n’est fait pour la contrôler. Les conséquences éventuelles sans traitement sont des gingivites qui peuvent se sur-infecter et occasionner des abcès. Les racines dentaires du chien étant ce qu'elles sont, les abcès peuvent engendrer des problèmes osseux (mâchoire inférieure: fracture de l'os mandibulaire, surtout dans les petites races où l'os est mince) ou des abcès rétro-orbitaire (mâchoire supérieure, avec légère protrusion du globe oculaire).

 
Evolution sur l'os mandibulaire                                               Abcès rétro-orbitaire

Dans certains cas, où la mâchoire est très atteinte, une radiographie peut être nécessaire afin d'évaluer au mieux l'étendue des dégâts.

Le traitement :

L'idéal serait d'anticiper cette maladie par une hygiène buccale correcte, brossage et détartrage dès que nécessaire.
Dans la majeure partie des cas rencontrés, le traitement consiste dans un premier temps par une anesthésie et un détartrage afin de constater l'ampleur du phénomène.
La maladie parodontale engendrant un décollement de la gencive, il n'est pas rare que ce détartrage débouche sur des extractions dentaires, les furcations et les poches engendrées par la maladie ne permettant plus une bonne tenue de la dent dans la mâchoire.

Furcation et poche gingivale

Toute dent concernée par une furcation ou une poche gingivale devra être retirée. Les racines de ces dents sont généralement bien abîmées (cf photo ci-contre).
Un traitement antibiotique, dont la durée dépendra des lésions, sera mis en place afin de limiter la dissémination des bactéries, et permettre une bonne cicatrisation de la mâchoire de votre chien.

La quantité de dents extraite peut être impressionnante. Sachez juste que ces dents n'étaient pas, ou peu, utiles à votre chien puisque mobiles et/ ou source d'infection à venir.

Notez par ailleurs que votre chien pourra toujours manger ce qu'il mangeait auparavant dans la grande majorité des cas. Les premiers jours peuvent être difficiles, mais dans ces cas un traitement anti-inflammatoire sera proposé en post-opératoire.

Dans le cas où un abcès rétro-orbitaire est présent, une vidange de cet abcès sera réalisé pendant l'intervention, et si nécessaire des soins locaux au niveau de l’œil seront mis en place.

Dans le cas où la maladie parodontale a engendré une fracture de la mâchoire, le cas se complique, l'os étant rongé et infectieux, la chirurgie reste délicate et peut devenir l'affaire d'un spécialiste.

La prévention : 

Comme dans l'article sur les détartrages, le mieux est de prévenir plutôt que de guérir. La prévention s'appuie sur les mêmes principes: hygiène buccale par brossage régulier des dents, alimentation adaptée permettant une mastication et limitant par là même le dépôt de plaque dentaire, compléments alimentaires ...

Je vous renvoie à l'article sur les détartrages : >>Les soins dentaires, l'hygiène buccale de votre compagnon<< 

samedi 10 août 2013

La résorption odontoclastique féline

Comme précisé antérieurement, cet article abordera la nécessité d'extraire des dents sur un chat lors de "résorption odontoclastique féline", pathologie très fréquente chez le chat domestique, généralement associée à de la douleur, dont l'étiologie reste inconnue.

Dans ces cas, les traitements conservateurs sont très rarement suffisants, dans une majeure partie des cas, une surveillance radiologique est nécessaire au long terme, et l'extraction des dents concernées reste le traitement de choix d'une telle affection.

Qu'est-ce que c'est ?

Cette affection est maintenant appelé plus communément résorption dentaire,et se caractérise par une perte progressive de substance généralement à la hauteur du collet de la dent de l'animal.


La lésion de départ n'est pas forcément visible, elle peut être masquée par la gencive de l'animal ... Ce qui explique pourquoi il faut quasi systématiquement envisager des radiographies des mâchoires de votre chat.

 
Résorption dentaire: lésion initiale                             Résorption dentaire: évolution

Les résorptions dentaires uniques ou isolées sont rencontrées chez les chiens ou l'homme. Les formes multiples y sont plus rares. Les résorptions dentaires sont généralement multiples chez le chat, le nombre de dents touchées étant âge-dépendant.
En fonction des études, et de la façon dont la pathologie est diagnostiquée, la prévalence (nombre de chats touchés dans une population donnée, généralement exprimée en pourcentage) est estimée de 28 à 67 %.
Aucune étiologie précise n'a pu être mise en évidence. On considère qu'en moyenne 30% des chats domestiques sont concernés.

Qu'est-ce que cela engendre pour mon animal ?

Le symptôme prédominant est la douleur. Parfois difficile à mettre en évidence, elle peut s'exprimer uniquement par une attitude différente, une position anormale au moment de la mastication, une plainte par intermittence au moment des repas, une attitude de rejet sur l'aliment, une asthénie, une position anormale lors du repos ...

L'examen clinique et/ou radiographique permettra d'évaluer l'étendue des lésions, et de proposer un traitement par la suite, dans un premier temps pour gérer la douleur, puis par la suite envisager une extraction dentaire. 

Le Diagnostic

Il repose sur l'examen clinique:
  • Visuel
  • Tactile
  • Radiographique
Ces deux derniers examens étant bien sûrs réalisés sous anesthésie.

La radiographie permet d'évaluer les lésions des racines présentes dans 80% des cas et non décelables par les autres examens.
Les racines représentant en fait la majeure partie de la dent: la partie visible est comme la partie émergée d'un iceberg: 



Il faut envisager soit une radiographie intra-orale chez un spécialiste, comme chez le dentiste, ou 4 clichés classiques, un par demi-mâchoire. Ces clichés sont réalisés sous anesthésie générale.

 
Disparition de la dent                                                    Dent fantôme


Le Traitement

Il n'y a pas de traitement dentaire conservateur satisfaisant à l'heure actuelle. Une résorption dentaire ne se traite pas comme une carie.
Le traitement proposé dépendra du statut inflammatoire et aura pour objectif le contrôle de la douleur de votre chat.

L'extraction dentaire sera majoritairement privilégiée, pour plusieurs raisons:
  • les résorptions dentaires sont des lésions évolutives,
  • leur origine est inconnue,
  • la douleur est sûrement, malheureusement, souvent sous-évaluée,
  • le contrôle clinique à court et moyen terme est difficile.
L'extraction des dents concernées doit être correctement préparée: radiographies pré-opératoires, chirurgie d’extraction la plus atraumatique possible, gestion de la douleur en péri et post opératoire.

L'amputation coronaire peut être proposée, dans certains cas, et nécessitera un suivi radiographique régulier, afin de suivre l'évolution de la pathologie.

Le traitement conservateur concernera encore moins de cas, dont le suivi radiographique sera tout aussi important, et nécessitera systématiquement une anesthésie de l'animal.

Conclusion

Ces lésions sont fréquentes, leur origine est inconnue (à l'heure actuelle), aucune mesure préventive ne peut être recommandée, elles sont évolutives, le chat fait généralement des résorptions multiples,  la douleur est quasi systématique (mais son expression est vraiment chat et lésions dépendante).
La radiographie est obligatoire pour poser le diagnostic, la majorité des lésions n'étant décelable que par ce biais.
Le traitement de choix reste l'extraction des dents concernées.



Article réalisé d'après un article du Dr Nicolas Girard,
praticien spécialiste en dentisterie vétérinaire à La Gaude (06),
Veterinary Focus, 2009








jeudi 1 août 2013

Les soins dentaires

On parle plus communément de détartrage, mais le détartrage n'est en soi qu'une partie des soins dentaires d'un animal.

Il arrive fréquemment, qu'à la faveur d'une consultation, un détartrage vous soit proposé. 

En effet, pour la plupart des chiens, surtout dans les petites races, le Yorkshire Terrier étant en chef de file, la pathologie prédominante au niveau dentaire est l'apparition de plaque, qui s'accumule constamment, avant de découler en déchaussements de dents, gingivites, et autres joyeusetés telle la parodontite ou les abcès dentaires.

Les chats sont moins concernés, mais la plaque ne les épargne pourtant pas.

En quoi consiste un détartrage ?

C’est un acte chirurgical, qui nécessite une anesthésie générale de votre animal, qui a bien du mal à garder la bouche ouverte comme vous chez le dentiste lors de l'intervention.

Détartreur P5 Newtron XS LED
On utilise pour détartrer votre animal un petit appareil appelé "Détartreur P5 Newtron XS LED" et les inserts adaptés.

Les inserts

L'appareil utilise des ultrasons qui font vibrer l'embout du détartreur pour éliminer la plaque. Ses vibrations entraînant un échauffement de la pièce métallique, elle est refroidie constamment durant l'intervention par une aspersion d'eau.

L’appareil que nous utilisons dispose d'un élément lumineux permettant une élimination correcte de la plaque dentaire, car elle est plus facilement visualisable (il fait rarement très clair dans la bouche d'un chien ou d'un chat).


Cet acte chirurgical engendre toujours des saignements puisque la plaque dentaire s'infiltre sous la gencive de votre animal, et que pour en enlever la totalité, l'insert de notre détartreur doit passer entre la gencive de votre chien et ses dents.

La plaque dentaire sera toujours présente, en plus ou moins grande quantité, dans la bouche d'un animal, l'âge aidant. Il existe des moyens pour limiter son apparition, le mieux comme toujours est de prévenir plutôt que de guérir.


La prévention : 

L'hygiène bucco-dentaire de votre animal peut s'organiser comme suit:

Le brossage des dents de votre animal reste le moyen le plus efficace de limiter l'apparition de la plaque dentaire, ou sa réapparition après un détartrage. La fréquence à laquelle il est réalisé a une grande importante: on considère qu'à raison d'une fois tous les 2 jours l'effet est bénéfique, les spécialistes de la dentisterie vétérinaire conseille une application quotidienne.
Il consiste en l'application d'un gel dentaire, qui n'a aucunement besoin d'un rinçage, à l'aide d'un doigtier ou d'une brosse par la suite quand votre chien est habitué. N'utilisez pas un dentifrice humain, les arômes et autres composants sont mal tolérés par le système digestif de nos compagnons.
Les "dentifrices" vétérinaires sont des gels avec un goût adapté à votre animal, qui ont un pouvoir abrasif supérieur aux nôtres, et peuvent par leur composition "coller" plus facilement et plus longtemps aux dents de votre compagnon.


Ne cherchez pas à brosser l'intérieur des dents de votre chien ou votre chat, le réflexe qui en découlera sera une morsure, non intentionnelle, mais qui peut faire mal. Le gel sera de toute façon étalé par la langue de votre animal dans toute la cavité buccale et l'antisepsie en résultant limitera l'action des bactéries de la plaque dentaire.
L'idéal est de commencer à brosser les dents de votre animal lorsqu'il est jeune, afin de l'habituer, en prenant le brossage comme un jeu ou un moment privilégié. Il est en effet bien plus délicat d'accoutumer un vieil animal aux manipulations nécessaires à un bon brossage.

L'alimentation a un rôle prépondérant dans l'apparition de plaque dentaire: une alimentation molle, comme les aliments en boîte, gelée ou même les alimentations ménagères favorisent l'apparition de la plaque, puisqu'elles ne nécessitent peu ou pas de mastication de la part de votre animal.
Il existe des croquettes spécifiquement conçues pour favoriser la mastication de votre animal, et elles permettent donc une limitation des soins dentaires de l'animal au cours de sa vie.


Des compléments tels lamelles dentaires, bâtonnets à mâcher ... assurent une certaine abrasion de la plaque, et leur composition permet dans une certaine mesure un ralentissement de l'apparition de la plaque. Il faut les donner tous les jours, et leur efficacité est moindre que le brossage ou les croquettes adaptées.


Les os ne sont pas à conseiller:
Il faut exclure de la ration de votre animal tous les os de poulet et autres volailles, agneau, porc, lapin ... le risque que votre animal en coince un morceau n'est pas négligeable, et leur constitution permet parfois à votre animal de les broyer en morceaux tranchants/piquants qui peuvent engendrer (même si c'est rare) une perforation digestive, des lacérations œsophagiennes et peuvent découler sur une péritonite et/ou la mort de l'animal. Dans le meilleur des cas, les os ça constipe et ça peut entraîner un fécalome.
Le seul os que l'on puisse alors vous conseiller si vous tenez à faire plaisir à votre chien, ce sont les genoux de bœuf, de taille imposante et que l'animal ne peut broyer. Il "arrachera" de tout petits morceaux de cartilage sans trop de conséquence sur son système digestif si ce n'est une éventuelle constipation.

Il existe d'autres alternatives un peu moins efficaces, mais beaucoup plus simples et faciles d'emploi: il s'agit généralement de produits antiseptiques à mettre dans l'alimentation ou l'eau de boisson et permettant une certaine hygiène de la cavité buccale. Mais on perd là l'intérêt de l'action mécanique du brossage ou du masticage par l'animal.

Pour choisir le traitement d'entretien adapté à votre animal et votre mode de vie,
n'hésitez pas à nous demander conseil.


Concernant nos petits amis les lapins, un prochain article sera consacré à leurs pathologies dentaires et les soins nécessaires à apporter pour les corriger.
De même un prochain article traitera de l'extraction dentaire et de ses nécessités (chat avec la résorption odontoclastique féline, ou chien avec la maladie parodontale et ses conséquences).